LE NOM DE « BABEMBE » ET SES ORIGINES  

Le nom de « Babembe » serait-il d’origine ancestrale où  un nom fictif ?   

Willmart écrit en 1935  que le territoire actuel des Babembe était inoccupé et les premiers Babembe arrivent à Itombwe en 1770 par la suite  à  Lulambwe/Fizi en 1780  [1] .  

En suite, Moëller précise que les Basimukindje, d’origine pygmoïde seraient localisés dans la région de Luindi vers les années 1700 et vers les années 1770 les Babembe d’origine Warega arrivent par leur tour à Itombwe [2] .   

En effet, la communauté de Babambe est constituée par les clans de Basimuniaka, Basimukinjdji, Balala, Basimukuma, Basikalangwa, Babungwe, Basikasilu, Basilocha ,  Basimwenda [3] , etc.   

Cependant, certains clans sont d’origine Warega notamment le clan de Babungwe, Basimukuma, Balala et Basimuniaka et sont arrivés dans l’actuelle territoire de Fizi en 1770 [4] , tandis que le clan de Basimukindje qui sont de Batwa (pygmées) y’sont arrivés vers les 1700 et Mukindje l’arrière ancêtre  de ce clan  avait une relation parentale avec MUBETSHA fondus dans les Banyabongo(l’actuel Bashi) [5] .   

Quant aux Basikalangwa,  aussi des pygmées, ne vivaient que de la chasse et cueillette et sont  appris à cultiver par l’arrivée de Basikasilo à Kalembelembe/ Fizi [6] .     

Ensuite, le clan de Basimwenda, qui sont également des pygmées apparentés des Banyindu, déclarent qu’ils seraient issus des cavernes de l’Itombwe [7] , ce qui est impossible mais compréhensible car, certainement qu’ils résidaient dans des grottes des générations aux générations et pensaient qu’ils sont naturellement sortis de ces cavernes de la forêt de l’Itombwe.   

En plus, il y’a aussi la communauté des Basandje/ Bazoba   qui sont d’ailleurs les premiers occupant dans le territoire d’Uvira et de Fizi sont confondus dans la communauté des Babembe et même chose  que  d’autres  Twa(Pygmées)  [8] . Et, ces  Bazoba   confondus aux Babembe vivaient majoritairement  dans les localités d’Itota, Simbi, Afulo, Lwama, Kiliza et  Makobola [9]     et, rare personne  s’identifie comme Muzoba.  

De ce qui précède, les babembe n’ont aucun ancêtre commun pour avoir un nom  tiré de cet ancêtre car, ils sont  des diverses origines,  sans lien parental  et sont du groupement interdépendant comme confirme Moeller [10] . Avec les ouvrages cités dans les paragraphes précédents, qui sont très authentiques par leurs anciennetés et sans sentiments guidés par la politique, certains  clans des Babembe sont d’origines pygmoïdes,  d’autres sont d’origines Warega, d’autres  sont apparentés  avec les Banyindu,  Bashi et certains  Babembe de Lulenge seraient  d’origine  de Baluba [11] .     

Ainsi alors, nous sommes tenté de tirer la conclusion que le nom de « Babembe » n’est pas d’origine ancestrale, plutôt un nom d’une région de l’Ubembe , laquelle  ce peuple de diverses origines  habitait et  héritait  comme nom communautaire/tribu  et cela est  corroboré par nombreux auteurs de l’époque coloniale [12] .   

Quant au nom de      Babondo      que récemment les Babembe y’ajoutent, présente des doutes. Certes, il s’agirait d’une fabrication pure et simple car, ni Moëller ni Willemart ne l’ont signalé nulle part dans leurs écrits que surement jugés objectifs de suite de leur impartialité dans les recherches.   

  Ainsi donc, J.P. Chrétien écrit que  les ethnies ont une histoire, une origine et évoluent au cours du temps et peuvent disparaitre ou même changer de  signification [13] . Pour la communauté/tribu des Babembe avoir un nom d’un lieu d’habitation où fictif c’est acceptable sociologique et personne ne peut les contredire.         

Par David Munyamahoro Banoge

Chercheur Indépendant

Indiana, le 18/octobre/2025

                                                     BIBLIOGRAPHIE  

1. Willmart, Histoire du territoire de Babembe, https://ufde.ufl.edu/AA00001882/0001  

2. A Möeller, Les grandes ligne des migrations des Bantous,  Bruxelles, Librairies Falk fils, 22, Rue des Paroissiens, 22, 1936  

3. Joseph Mutambo, Les Banyamulenge, Imprimerie Saint Paul, Limete/Kinshasa, 1997,; et nos recherches  

4. G. Weis, Le pays d’Uvira, Etude de géographie régionale sur la bordure occidentale du lac Tanganika, Rue de Livourne, 80A, Bruxelles 5, 1959  

5. J.P. Chretien J.P., Les ethnies ont une histoire, Paris1989  

6.   Bosco Muchukiwa, Territoire ethnique et territoires étatiques, éd. L'Harmattan